Plus de transparence et d’uniformité pour les procédures d’agrément

La Commission européenne a invité la Commission des Psychologues à participer à une évaluation hautement critique des procédures d’agrément pour les professions réglementées. Par professions réglementées, il y a lieu d’entendre les professions qui, par souci de protection du consommateur ou du patient, ne sont accessibles qu’aux personnes qui possèdent une qualification spécifique. S’agissant des soins de santé, les professions représentatives suivantes ont été sélectionnées pour participer à l’étude : les kinésithérapeutes, les dentistes et les psychologues. L’objectif de l’étude est d’uniformiser la réglementation relative aux professions agréées entre les États membres de l’Union européenne, et ce afin de réduire autant que possible les barrières à la mobilité internationale des prestataires de services, dont les professionnels des soins de santé. En tant qu’organisme compétent pour les psychologues, nous veillerons cependant à ce que les critères d’agrément applicables aux psychologues belges ne changent pas d’une manière telle que cela porterait préjudice à la population ou aux psychologues eux-mêmes. 

Objectif de l’étude

Des critères d’agrément complexes et peu clairs peuvent décourager les jeunes diplômés de se lancer sur le marché du travail. Par ailleurs, les différences de réglementation entre les États membres de l’Union européenne compliquent parfois la donne lorsqu’il s’agit d’aller travailler à l’étranger. Certains pays se contentent de demander un diplôme, d’autres exigent un stage complémentaire ou organisent un examen d’admission. Il n’est pas toujours simple de comprendre les raisons de cette incohérence en ce qui concerne les critères. La Commission européenne parle même de raisons obsolètes. Elle a pour objectif d’évaluer la situation au sein des différents pays afin d’uniformiser ces critères d’agrément et de les adapter aux besoins de notre époque. La Commission souhaite ainsi renforcer l’accessibilité des professions agréées au sein de l’Union européenne et s’attaquer au problème du chômage (des jeunes).

Quelles sont les conséquences positives qui peuvent en découler ?

Dans les faits, une plus grande uniformité dans la réglementation relative aux professions agréées accroîtrait la mobilité des psychologues au sein de l’Union européenne. Il serait plus simple pour un psychologue étranger de s’établir en Belgique et les psychologues belges pourraient également aller travailler plus facilement à l’étranger. La réduction des différences de réglementation entre les pays permettrait par ailleurs aux clients (des professionnels des soins de santé) de se forger une idée plus précise de la qualité des services psychologiques.

Des effets négatifs sont-ils à craindre ?

Le risque d’effets indésirables existe certainement. La Commission européenne entend avant toute chose renforcer la mobilité des psychologues et la manière la plus simple d’y parvenir consiste à  réduire, voire supprimer, la réglementation au sein des différents pays. Quant à savoir si cela va être également l’avis de la Commission européenne, il est impossible de le dire actuellement.  

La Commission des Psychologues reste vigilante

Notre attitude vis-à-vis de l’évaluation est constructive, mais également empreinte de vigilance. Pour pouvoir réagir adéquatement à d’éventuels avis qui iraient dans une direction non souhaitable, nous avons déjà échangé des informations avec nos organismes homologues à l’étranger, ainsi qu’avec les fédérations professionnelles reconnues de Belgique.


 
Partagez cette page